Une petite histoire véridique que je dois à la secrétaire de l'association SOS Chats libres de Périgueux (SOSchatslibres.fr) :
Que ce siamois sdf soit très intelligent, personne n’en doute dans le bourg en le voyant regarder prudemment à droite et à gauche avant de traverser la dangereuse nationale qui a coûté la vie à nombre de ses collègues.
Depuis plusieurs années, il ne côtoie les humains que de loin et condescend seulement à profiter du self ouvert au garage de la clinique vétérinaire voisine.
Or il y a quelque temps, le personnel de ladite clinique a remarqué qu’il avait maigri et puis, l’a trouvé avec surprise assis devant l’entrée, lui qui ne s’en approchait jamais. Il regardait l’assistante vétérinaire, espérant qu’elle allait finir par comprendre : avait-il faim ? Avait-il froid par ce temps ? Non, il venait se faire soigner chez le véto, enfin, c’est tout de même logique !! Incrédule, la vétérinaire l’a attrapé et manipulé facilement, prise de sang, examen, il a des plaques dans la bouche : calicivirus chronique, bien sûr il maigrit parce qu’il a mal quand il mange, piqûre, installation au chaud à la chatterie et bonnes pâtées pour se retaper.
La vétérinaire préférait pour lui l’héberger encore quelques jours dans une grande pièce, mais môsieur ne l’entendait pas du tout de cette oreille, c’est lui qui décidait et il voulait repartir. Un dernier bon repas chaud, et je me tire.
Pendant deux semaines, pas question de l’approcher, se souvenir qu’il est un sdf indépendant, qu’on se le dise.
Et un matin, devinez qui était de nouveau assis sur le paillasson, la piqûre perdant de son effet ?
Depuis, il est déjà revenu deux fois, re-piqûre, re-bon-repas-chaud, et à la prochaine!
Le seul ennui, c’est qu’il promet de payer et oublie toujours sa carte bancaire.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°